Oiseau [L’] de Oh Jung-hi

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Un roman sombre qui n’est pas sans rappeler un film – tiré d’une histoire vraie – dont la sortie en France a été particulièrement remarquée, “Nobody knows” de Kore-Eda Hirokasu. L’un se passe au Japon, l’autre en Corée. Dans les deux cas, il s’agit d’une peinture sociale faite de petites touches jusqu’au dénouement tragique.

Deux histoires d’enfants abandonnés, obligés de vivre ou plutôt de survivre par eux-mêmes. L’Oiseau, écrit à la première personne, est la narration d’une fillette livrée à elle-même avec son petit frère : de son enfance écourtée aux rêves, de la prise en charge difficile du quotidien à la violence éprouvée et agie, des relations de voisinage (microcosme représentant un milieu social assez marginalisé) à son extrême solitude. Tout cela pour tenter désespérément de comprendre le monde des adultes, et plus particulièrement des parents avec une image maternelle idéalisée en toile de fond. Les émotions submergent le lecteur. L’écriture permet certainement à l’auteur de combattre et surmonter ses propres “démons”. Née en 1947, sa propre enfance a été secouée par le marasme de la guerre puis la dictature.

Éditeur : Seuil

Pays : Corée du Sud

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