Le livre se présente sous forme d’un journal présentant les différentes activités de l’apprentissage d’une geisha (maiko en japonais) de la perte de son patronyme pour acquérir son nom professionnel jusqu’à l’obtention de son titre lors de la cérémonie de l’osakazuki. Elle passe ainsi par la danse, l’animation de soirées privées, la cérémonie du thé et des représentations publiques lors des diverses grandes fêtes civiles et religieuses comme celle de Gio Matsuri ou celles de Tenjin d’Osaka. Tout le decorum a une extrême importance avec ses kimonos suivant le rythme des saisons, son maquillage extrêmement stylisé, complexe à maîtriser et totalement codifié. Tout cet univers est régi par des codes très précis qu’il faut respecter car la moindre transgression, même minime, est une faute.
Les illustrations, photographies de Nakajima Hideo, viennent donner corps à tous ces apprentissages et montrent la variété des tenues en fonction des saisons et de la spécificité de l’activité du moment.
Un livre très riche pour qui s’intéresse au métier de geisha, mais pas seulement car le foisonnement de la somptuosité des kimonos, des danses et des attitudes est un véritable plaisir pour l’œil. On découvre aussi le quartier spécifique à Kyoto où s’apprend encore ce métier, enclave surannée du Japon traditionnel qui, partout ailleurs, a disparu.
Camille DOUZELET