Les Journaux de voyage de Bashô publiés aux éditions Verdier

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Fils d’une famille de samouraïs, Bashô est très vite dégagé de ses obligations militaires une fois son suzerain mort. Il se rend alors à Edo (nous sommes en 1672) et crée une école de poésie qui devient incontournable de par la qualité de son enseignement. Cependant autour de la quarantaine, il renonce à la vie mondaine et se retire dans un ermitage. Il se consacre à l’étude, à la méditation et à la poésie. Il y plante un bananier offert par l’un de ses disciples et en fait son pseudonyme : Bashô signifie « bananier » en japonais…. Un jour cependant, l’incendie de son ermitage le pousse sur la route. De là l’écriture de journaux liés à ses voyages car par la suite, il se déplacera régulièrement pendant dix ans à travers les provinces à l’invitation de riches disciples qui l’accueillent pour parler de son art.

« A la huitième lune d’automne, lorsque je quittai mon logis délabré près de la rivière, il soufflait un vent frisquet… »

Ses notes de voyage se présentent en prose rythmée parsemée de haïku dans lesquels se cristallise une impression fugace comme sertie par la description d’un paysage ou d’un site renommé, par la méditation devant un vestige du passé ou tout simplement ce qui croise son regard. Elles sont autant d’aperçus sur la vie quotidienne des Japonais de l’époque.

C’est René Sieffert, le grand spécialiste de la littérature japonaise, qui a traduit et construit ce recueil comprenant l’intégralité des 7 journaux de voyage de Bashô.

C’est un peu une médiation hors du temps. Bashô prend les choses telles qu’il les rencontre et y trouve un grand plaisir ! Tous ces voyages sont son art même ; c’est la voie, le fameux « do » japonais. A nous donc de l’imiter !

 

Camille DOUZELET

 

Journaux de voyage de Bashô, oct. 2016, éditions Verdier, 128 pages, 14.50€.

Basho

 

 

 

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