Youssef Ishaghpour titre son ouvrage sur le style de Yasujiro Ozu Formes de l’impermanence, intitulé qu’il ne cesse de défendre au fil du texte. Essai théorique qui semble avoir été écrit pour en faciliter la lecture aux néophytes, il n’en demeure pas moins que malgré la reprise de l’argumentation, il est nécessaire de posséder quelques notions sur Ozu, voire même sur le cinéma japonais, pour ne pas s’y perdre. Ceci étant, la mise en parallèle du style du cinéaste avec l’esthétique zen et la peinture hollandaise du XVIIe siècle ouvre d’intéressantes perspectives. Autre point fort, l’accent mis sur la contextualisation, qui permet au lecteur de mieux situer Ozu dans le paysage cinématographique japonais de l’époque (entre autres par une limpide comparaison avec Mizoguchi) et de mieux cerner le mode de pensée nippon.
Un livre qui nécessite autant qu’il le mérite d’être relu pour en appréhender les finesses.
Éditeur : Farrago / Léo Scheer
Pays : Divers