A bout de force, Chi Ming-sing est sauvé par un inconnu dont il n’arrive pas à se débarrasser, même en le rudoyant. Et le fait que trois hommes viennent le chercher pour le ramener avec eux de force, ou, mort si nécessaire ne semble pas non plus troubler l’étrange compagnon de Chi Ming-sing. Ce dernier, ancien membre des 13 aigles – une bande de pillards menée par Hung Yun-tse – a décidé de s’enfuir, ne supportant plus les exactions qu’il commettait. L’inconnu « sans feu ni lieu » le pousse néanmoins, après leur rencontre avec un deuxième groupe de tueurs, à affronter son ennemi au lieu de l’éviter. Aurait-il un intérêt dans cette affaire ?
Assurément le meilleur de Sun Chung, qui fut l’élève de Chang Cheh et qui prit sa place quand ce dernier commença à décliner. La Vengeance de l’Aigle est un des premiers films sur la notion de rédemption, avec une vraie tension dramatique grâce notamment au personnage de Chi Ming-sing, partagé entre son désir de changer de vie et ses liens avec ses « frères ». Conscient de ses crimes, il pense qu’il ne pourra jamais être pardonné même s’il tente de se racheter. La dimension tragique, le scénario travaillé et les excellents personnages rendent ce film particulièrement intéressant et presque indispensable. En bonus, nous trouvons une interview d’Eddy Ko, acteur indépendant de la Shaw Brother et un portrait d’Alexander Fu Sheng.
Éditeur : Wild side Video
Pays : Hong-Kong
