Trilogie d’Apu [La] de Satyajit Ray

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Dans le 1er film, Apu a 7 ans et vit avec sa famille dans une misérable maison à la campagne. Le père, trop gentil et plus intéressé par ses écrits que par le travail, subvient à peine à leurs besoins. Cette situation met la mère et ses enfants à l’écart des autres habitants du village…
Dans le 2nd film, Apu a 10 ans à Bénarès lorsque son père, devenu lecteur de textes sacrés, meurt de maladie. Revenant à la campagne avec sa mère grâce à l’oncle de celle-ci, il sera d’abord apprenti prêtre avant d’aller à l’école. Très doué, on lui propose une bourse et il part à Calcutta étudier. Sa mère vit très mal cet éloignement…
Dans le 3ème film, Apu a 20 ans et vit seul, très pauvre, dans une pièce à côté de la gare de Calcutta . Il rêve de succès littéraires mais il est obligé d’arrêter les études. Son meilleur ami l’invite alors au mariage de sa cousine dans la campagne. Mais le marié se révèle fou et, pour éviter le déshonneur de la future épouse, Apu se voit obligé par son ami de s’unir à elle, alors qu’il ne rêvait que de liberté. Malgré sa pauvreté, la jeune femme finit par accepter la situation et tous deux vivent heureux. Hélas, ce bonheur sera de courte durée…

Si Apu a toujours vécu très pauvrement, lui et toute sa famille ne se sont jamais vraiment plaints. Il est avant tout optimiste et ne se laisse pas abattre. Cette volonté est mise en valeur par la notion de déplacement présente tout au long des 3 films : tous se terminent par un départ, une promesse de nouvelle vie qui est synonyme d’espoir pour Apu.

Satyajit Ray (1921-1991) s’intéresse très tôt au cinéma. Alors qu’il est directeur artistique dans une agence de publicité, il fonde en 1947 le 1er ciné-club indien. Mais le déclic a lieu en 1950, à Londres avec la rencontre de nombreux cinéastes européens. Il se lance en 1952 avec quelques amis dans l’aventure de son 1er film, la complainte du sentier. Ray se consacre alors entièrement au cinéma, qu’il veut réaliste, loin des standards indiens de l’époque : il s’essaye à tous les genres. Il reçut pour cela un mois avant sa mort un Oscar pour l’ensemble de son œuvre.

LA COMPLAINTE DU SENTIER, 1955, 125 mn, N&B
L’INVAINCU, 1956, 108 mn, N&B
LE MONDE D’APU , 1959, 100 mn, N&B.

Éditeur : Films Sans Frontières

Pays : Inde

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