Singapour sous influences coréennes

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Septembre et octobre ont vu le cinéma coréen occuper l’actualité tous azimuts, puisque, outre le Prix obtenu par “Sympathy for Lady Vengeance” dans une Mostra de Venise décidément très coréanophile (Kim Ki-duk y a été honoré à deux reprises, pour “L’Ile/The Isle” et “Locataires/3-Iron”), on comptait pas moins de six festivals consacrés à la Corée de par le monde, de New York à Francfort, en passant par Singapour… Ajoutons à cela la présence de la superstar coréenne Kim Hee-son en premier rôle féminin de “The Myth”, la nouvelle superproduction de Jackie Chan, ainsi que le nombre copieux de films d’horreur made in korea à l’affiche des cinémas singapouriens et on aura une vague idée de ce qu’il faut bien appeler une déferlante coréenne.

La déferlante coréenne, cinéma de la surenchère et effets de mode :
Assurément très à la mode, le cinéma coréen rencontre un vif succès à Singapour, notamment dans deux domaines où sa place se fait hégémonique : les films ”coup-de-poing” (qui triomphent aussi en France, avec “Old Boy” et “Sympathy for Lady Vengeance” du réalisateur pompier Park Chan-wook, ainsi qu’avec l’engouement pour l’oeuvre de Kim Ki-duk) profitant de l’effacement du cinéma hongkongais et, d’autre part, les mélodrames, genre dans lequel excelle le Pays du Matin Calme et qui rencontre un accueil plus mitigé dans l’Hexagone qu’en Asie. Force est de reconnaître en effet qu’à Singapour comme dans le reste du continent asiatique, le cinéma coréen est plus synonyme de blockbusters bien calibrés que de films d’auteurs. Hong Sang-soo compte probablement plus d’admirateurs en France que dans toute l’Asie du Sud-Est, alors qu’à l’inverse les stars des comédies sentimentales coréennes sont idolâtrées, ce qui est loin d’être le cas en Occident.

“April Snow”, une affaire qui marche :

Etienne Dessaut (correspondant Asiexpo à Singapour)
le 15 octobre 2005

Pays : Singapour

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