Libre adaptation du hold-up le plus sanglant de l’Histoire de la Thaïlande en 1965, le film produit par Thanit Jitnukul retrace le crime, puis la chasse aux coupables, s’entre-déchirant pour mettre la main sur la plus grosse part du butin.
A partir de cette histoire véridique, le réalisateur Wenai Prathombul va ajouter une bonne pincée de surréalisme pour prendre le contre-pied d’une simple reconstitution en faisant du méchant de service un sorcier pourvu de pouvoirs surnaturels. Surprenant revirement de ton, « Siamese Outlaws » va dès lors pleinement assumer son statut de pur film d’action et enchaîner les séquences de fusillade et de combats dantesques. Si les duels avec les armes calquent plan par plan les classiques du cinéma hongkongais, les combats câblés en fin du film s’inspirent, eux, des récentes méga-productions chinoises à l’instar d’un « Tigre et Dragon » ou « Hero ». « Siamese Outlaws » est donc une autre tentative du cinéma thaïlandais de copier ce qui s’est déjà fait par ailleurs, en compensant ses apparentes faiblesses par une folle inventivité tout en visant un large public populaire pour s’assurer un succès nécessaire à financer leurs prochains projets. Le résultat est forcément bancal, mais pas inintéressant et remplissant son quota de scènes d’action pour tout fan du genre.
Le film est accompagné de l’interview de différents participants au film réservant quelques anecdotes.
Éditeur : Kubik Vidéo
Pays : Thaïlande
