Shohei Imamura a eu un parcours assez atypique pour un réalisateur. Malgré ses 2 palmes d’or à Cannes, même si pour la 2ème il disait que les juges avaient dû se tromper, il a souvent dû se battre pour réaliser les films qu’il voulait. Alternant succès retentissants et échecs cuisants, il dut faire des pauses, se tournant souvent vers le théâtre, son domaine d’origine, pour équilibrer ses budgets. Très exigeant, il demandait beaucoup de ses acteurs, les questionnant très intimement pour les faire jouer le plus naturellement possible. Très attiré par la nature, il multipliait les tournages en extérieur, avec parfois la seule lumière naturelle. Au gré de l’évolution du marché du film au Japon, il verra son style évoluer, parfois malgré lui, pour arriver à une filmographie très éclectique mais de qualité. Bastian Meiresonne, avec l’aide des 2 fils du réalisateur, nous dresse un portrait juste d’un homme, voire d’un sacré personnage, qui a marqué l’histoire du cinéma moderne.
Éditeur : L’Harmattan
Pays : France