Godo, un garçon issu de sélection génétique est destiné à être pilote. Il grandit enfermé dans une chambre avec pour seule compagnie son robot nourrice Olga. A l’âge requis, il se retrouve avec d’autres jeunes hommes à l’académie de pilotage pour parfaire son instruction. Très doué, Godo se voit attribuer une dangereuse mission : capturer le monstre spatial connu sous le code 2772, dont les pouvoirs d’immortalité pourraient sauver la Terre qui est en train de mourir.
Inutile de présenter Ozamu Tezuka. Pour son retour sur un long métrage cinéma, il a voulu se démarquer des standards de la production télévisée, qu’il avait lui-même fixés : il utilise ainsi les nouvelles techniques de réalisation, dont le rotoscoping, pour créer un film d’une qualité sans précédent. L’histoire suit les grandes lignes du manga du même nom mais Tezuka a voulu rendre hommage à Kubrick et son « 2001, l’odyssée de l’espace » en reprenant plusieurs de ses séquences. Sugiyama, le réalisateur dont c’était le premier long métrage, a néanmoins dû faire quelques concessions à la mode science-fiction de l’époque, avec notamment le personnage d’Olga et le fait de rendre le phénix dangereux. Mais le film reste néanmoins fidèle aux aspirations du maître avec ses notions humanistes et écologiques, sa foi en l’amour. Même si le dieu du manga Tezuka disait n’être pas pleinement satisfait du résultat, pour nous, simples mortels, c’est une grande oeuvre intemporelle à savourer en famille.
En bonus : une interview de Rintarô et de Matsutani Takayuki de Tezuka Productions, ainsi qu’un résumé de l’intervention de Rintarô au festival Anima 2003 sur son travail sur la première série d’Astro.
Éditeur : Wild side Video
Pays : Japon
