Le film se passe pendant l’occupation japonaise en 1945 juste avant la reddition du Japon face au Etats Unis et à la Chine. Ma Dasan est bien ennuyé lorsqu’une nuit, un homme armé et mystérieux frappe à sa porte et braque son pistolet sur lui, le sommant de garder un militaire japonais et son traducteur chinois s’il ne veut pas que le sort s’acharne sur lui. Ma Dasan et les gens du village vont tout faire pour respecter les ordres de l’homme mystérieux. Mais les allées et venues incessantes des troupes japonaises dans le village et le danger qu’ils encourent finissent par les convaincre de se débarrasser des deux hommes. Après avoir tiré au sort c’est à Ma Dasan que revient la dure tâche de tuer les deux prisonniers …
Mené par une caméra nerveuse et un noir et blanc magnifique (la couleur apparaîtra d’ailleurs à la fin mais c’est pour nous laisser voir le rouge du sang et de la passion), “Les démons à ma porte” est un film sensible et juste sur l’horreur de la guerre qui va jusqu’à pervertir les âmes les plus nobles et les plus humbles. Ici il n’y a ni bon, ni mauvais il n’y a que des êtres broyés par la haine et séparés par une culture, une langue et la “Raison d’état”. Un très beau film de Jiang Wen, acteur très populaire en Chine qui confirme son talent de cinéaste après un premier film très remarqué en Asie, “Sous la chaleur du soleil”. Les démons à ma porte a remporté le grand prix du Festival de Cannes en 2000.
Éditeur : Océan Films / TF1 Video
Pays : Chine