LE SORGHO ROUGE (HONG GAO LIANG) de Zhang YIMOU

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La Chine au début des années 30. Vendu par son père à un fermier contre un âne, Jiu Er se retrouve épouse d’un vieil homme lépreux. Alors qu’elle chemine en palanquin vers sa nouvelle maison, elle est victime d’une tentative de rapt mais est sauvé par un des porteurs, Yu Zhanao. Une certaine attirance naît entre eux et alors qu’elle rend visite à son père, ils font l’amour dans un champ de sorgho sauvage. Quand son mari meurt, elle épouse Yu et reprend avec lui la fabrique de vin dont elle a hérité. Ils ont un fils et tout va pour le mieux jusqu’à ce que les japonais arrivent.

Avant Hero, avant Epouses et Concubines, il y eu le Sorgho Rouge. Premier film de Zhang Yimou, et aussi de Gong Li qui fut sa femme, il est très différent des titres chinois de l’époque. Déjà les personnages principaux sont loin des canons habituels : Jiu rejette son père qui l’a vendue, reniant la piété filiale, et Yu est alcoolique. Ensuite la couleur rouge domine, sature l’écran en quasi permanence, en opposition aux rares touches de bleu du ciel ou d’or des sorghos : une esthétique originale qui s’ajoute à la beauté brute du film avec ses décors simples et l’absence de fioritures du côté de la mise en scène. Elle permet de deviner facilement la dure vie que mènent les personnages, face à une nature sauvage et en l’absence de toute modernité. C’est un film sincère et plein d’émotion, où l’on devine ce que seront les traits caractéristiques de Zhang Yimou tout au long de ses films. A découvrir.

Acteurs : Gong Li, Wen Jiang, Rujun Ten, Cunhua Ji

Éditeur : Films Sans Frontières

Pays : Chine

Fabrice Docher

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