La princesse qui aimait les chenilles, Contes réunis et présentés par René de Ceccaty et Ryôji Nakamura

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Voilà 6 contes aussi anciens que le Japon, mais retravaillés dans une langue plus contemporaine afin de nous les rendre facilement accessibles. Ils sont peuplés de monstres, de géants et de spectres terrifiants ou bienveillants. Le surnaturel le dispute au merveilleux, le fantastique au conte. Dans « Le village des vieillards sans enfants », les nouveau-nés se trouvent dans un coquillage ou dans une pêche sous des formes diverses et apportent aux vieillards bonheur ou malheur selon leur propre vie. Dans « Les kappas », des monstres pas plus grands que des enfants, de couleur verte aux yeux de serpent, sont bons ou mauvais selon les circonstances et selon leur humeur. « Le spectre sans visage » appartient plus précisément au genre fantastique avec une connotation moralisatrice. D’autres tiennent de la légende, telle « Hôichi sans oreilles » qui a pour toile de fond l’histoire bien connue au Japon de la bataille de Dan-no-Ura qui fut gagnée par les Genji et qui vit la mort du futur empereur Antoku.

L’écriture est enlevée, dynamique, agréable à lire. Elle nous permet de bien plonger dans un monde qui nous reste cependant étranger de par la distance culturelle et temporelle. Le plaisir de lire est bien réel même si l’étrangeté demeure.

Camille DOUZELET

 

La princesse qui aimait les chenilles, Contes réunis et présentés par René de Ceccaty et Ryôji Nakamura, janvier 2017, Picquier Poche, 176 pages, 7€.

 

 

 

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