La Chine disparue de Collectif

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…dans les photographies de Leone Nani

À la fin du XIXe et au début du XXe siècle, les missionnaires tiennent à être présents sur la scène scientifique. Avec une idéologie sous-jacente certaine, ils ont néanmoins su rapporter de véritables témoignages ethnographiques ou sociologiques des contrées lointaines à travers des notes, des écrits et même des photographies. Ainsi le père Leone Nani nous transmet un véritable reportage. En 1904, il part dans une province chinoise, le Shanxi : il y séjournera durant 10 ans. Il va figer sur la pellicule des rencontres, des instants de vie, des hommes, des femmes au quotidien (marché, fêtes, travaux …). Us et coutumes sont ainsi saisis. Son autoportrait apparaît aussi à différents moments… Outre qu’il possède un véritable art pour la photographie et la mise en scène, on ressent ses qualités humaines et bienveillantes, sa curiosité, son sens d’observation et son goût de la perfection à travers ses clichés. Je pense ne pas trahir sa pensée en notant qu’il semble avoir été séduit par cette plongée culturelle au point de devenir lui-même sinisé (cf autoportraits à la fin de son séjour).

Magnifique ouvrage avec de très belles photographies noir et blanc ponctué de textes permettant une compréhension du contexte historique et économique, et, questionnant tout en laissant planer le mystère sur : qui était vraiment Leone Nani ?

Éditeur : Seuil

Pays : Divers

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