Geisha de Arthur Golden

Chroniques tous | défaut | livres

Ce livre nous arrive tout auréolé de l’intérêt que lui porte Steven Spielberg, qui devrait prochainement le mettre en images. Présenté sous la forme d’une autobiographie, il nous conte l’ascension de Sayuri, geisha de Gion, le quartier des plaisirs de Kyoto, des années trente à l’après-guerre.

Arthur Golden est allée chercher ses informations à la source, auprès de véritables geisha et nous fait partager, avec talent, ce qu’il a ramené de son voyage au pays capiteux et impitoyable des “personnes-art”. Si les détails de la vie des geisha ne manquent pas, le début et la fin de son histoire semblent l’avoir moins inspirés. L’introduction passe quand même relativement bien : nous ne sommes qu’au début du voyage. Mais le dénouement, au bout de 570 pages, apparaît assez quelconque. Dernier regret : la “qualité” de la traduction. Il est inadmissible que des mots anglo-saxons viennent gâcher la lecture du roman. Annie Hammel, créditée de ce forfait, ne semble pas connaître la signification des mots “rickshaw” (pousse-pousse) ou “pumpkin” (citrouille). Grâce à elle, une geisha possède un surnom “made in USA” !
Malgré ces petits défauts, ce livre est excellent et se dévore sans retenue (ni avis médical). Une brillante réussite qui rend justice aux geisha, encore souvent considérées en Occident comme des prostituées. C’était apparemment le but recherché par son auteur. Il est parvenu à ses fins !

Éditeur : Le livre de poche

Pays : Divers

Évènements à venir