Full contact de Ringo Lam

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Full Contact fait partie de la vague des polars violents réalisés après l’annonce de la rétrocession. Héritier direct du genre heroic bloodshed (films d’action sur le thème de l’amitié et de la vengeance) amorcé en 1986 par Le Syndicat du Crime de John Woo, le film écopa d’une classification en CAT III (interdit aux moins de 18 ans) pour sa violence et sa sexualité (pourtant très sage) exacerbées.

Le réalisateur Ringo Lam est avant tout connu des occidentaux pour avoir réalisé quelques longs métrages hollywoodiens peu mémorables mettant en scène Jean-Claude Van Damme (Risque Maximum, Replicant). Sa carrière hongkongaise comporte pourtant quelques titres de gloire, telle la série des Prison on fire et surtout City on Fire ayant servi de modèle (avoué) pour le premier film de Tarantino, Reservoir Dogs. Faites de bruit et de fureur, la plupart de ses œuvres se distinguent par une violence affirmée et des fins nihilistes. Full Contact pourrait s’apparenter à une parenthèse ludique au sein de sa filmographie. Rempli de scènes d’action, le film ne déroge pas aux habituels excès de violence et d’action, mais l’ensemble est tellement survolté, qu’il est impossible de rester de marbre devant ce monument de démesure. Porté à bout de bras par un casting quatre étoiles (dont Chow Yun fat, Anthony Wong et Simon Yam), Full Contact est le parfait exemple de ce qui se faisait de mieux dans le cinéma hongkongais du début des années 90. Et de regretter l’exil prématuré de son réalisateur pour des films hollywoodiens aseptisés.

Éditeur : HK Video

Pays : Hong-Kong

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