Takashi Miike, on adore ou on déteste, mais on ne peut rester indifférent devant la puissance de ses oeuvres. Radical est le terme qui correspond le mieux à l’image de l’auteur. Qui ne se souvient de l’insoutenable avec “Audition” ou de la sensation nauséeuse de “Visitor Q”. DOA (Dead or Alive) fait aussi partie de la légende Miike.
Trilogie culte de ce Tarantino japonais (version hardcore) qui réussit le tour de force de passer du polar ultra-violent (DOA 1), à l’oeuvre onirique et mélancolique (DOA 2) et de clôturer le tout sur fond science fictionnel de no futur décadent (DOA 3).
Miike casse les règles du film classique !
Il surprend ses spectateurs, les fait languir puis leur envoie une bonne dose d’adrénaline puis casse le rythme à nouveau, ralentit, et ainsi de suite jusqu’à les déstabiliser, et enfin les mettre KO définitivement (la scène finale de DOA 1).
Quel lien existe-t-il alors entre ces trois films?
C’est l’homme, ses rêves, le bonheur de ses proches ; toutes ces petites choses qui font qu’il est prêt à les protéger même s’il doit se mettre hors la loi, y laisser la vie. C’est l’amitié, l’amour, la famille qui nécessitent les sacrifices les plus extrêmes.
Côté édition, Wild Side nous comble encore et toujours. Bien que DOA soit disponible individuellement, l’éditeur nous gratifie d’un coffret immaculé splendide, comprenant les 3 films avec intro de Takashi Miike + un dvd bonus avec interview du maître, sa relation avec la censure et un docu (“Electric yakuza goes to hell”) d’une heure.
Alors précipitez-vous sur cette oeuvre unique et mythique en attendant sa dernière perle “Izo : the crotch is an incomprehensible demon-man”, présenté au dernier festival de Venise ; une histoire d’assassin d’antan crucifié qui se retrouve dans le Tokyo d’aujourd’hui.
Ah! impatience, quand tu nous tiens !
Éditeur : Wild side Video
Pays : Japon