Ce sont deux histoires apparemment sans autre lien que le passage de l’adolescence à l’âge adulte. Mais c’est cela qui, justement, nourrira toutes les pensées d’Aoï et Sayoko, volontairement ou inconsciemment.
Sayoko, mère et femme au foyer, s’interroge sur le devenir de l’imagination de l’enfance et l’espoir de l’adolescence. Après la naissance de sa fille, ses relations avec son mari ont changé. Sayoko se sent morose. L’entreprise dirigée par Aoï l’embauche pour faire le ménage. L’essentiel est de reprendre une activité qui la sortira de sa condition routinière de femme au foyer.
Ancré dans le Japon contemporain, Celle de l’autre rive est un récit qui ne laisse aucun répit. Le lecteur est happé dans le quotidien de jeunes femmes en proie à des tiraillements. Les analyses psychologiques des personnages sont d’une justesse telle que l’on ne peut se détacher du récit qu’au prix d’une certaine frustration. Etonnant pour une histoire étonnamment banale.
Mitsuyo Kakuta mélange plusieurs réflexions. En tant qu’adulte dans une société très structurée, qu’attend-t-on de la vie ? Quelle est la place de la femme dans la société japonaise (et au-delà) ?
Éditeur : Actes Sud, Série Lettres japonaises
Pays : Japon