Après avoir frappé un conservateur de musée qui avait trouvé son travail fade et sans saveur, le jeune Seishû Handa, maitre calligraphe prometteur, se voit exilé par son père sur une petite ile de la campagne japonaise. Habitué aux prix d’excellence et aux félicitations, le citadin subit de plein fouet le contraste avec ce coin reculé où personne ne le connait. Surtout que le comportement un peu envahissant de ses voisins le perturbe beaucoup. C’est le cas notamment de la petite Naru, 5 ans, qui a décidé de s’incruster chez lui. Pleine de vie, ultra dynamique, elle bouscule les habitudes du jeune homme qui ne sait pas trop comment faire face à cette énergie, surtout que toutes ses tentatives pour s’en protéger échouent. Cela va cependant le forcer à réfléchir sur lui-même.
Dans le dialecte du sud du Japon, là où se situe l’action de ce manga, Barakamon signifie « une personne en pleine forme » ou « avoir la pêche ». Et de l’énergie, les différents personnages n’en manquent pas, à l’instar surtout de Naru et au grand dam de Seishû. Cette bonne humeur est ultra communicative et on redécouvre par le biais de notre citadin les joies d’une vie simple. La calligraphie est pour le moment plus un prétexte pour faire avancer l’histoire. On voit ainsi plus les habitudes du personnage principal vaciller au contact des autres villageois, assez stéréotypés mais tous différents et finalement représentatif de ce type de lieu. C’est une réflexion sur soi, sur la vie et la manière de l’aborder. Simple mais efficace, comme son graphisme, ce manga mérite qu’on le découvre car on se surprend à sourire malgré nous. Et nous divertir, n’est-ce pas le but de toute bonne histoire ?
Éditeur : Ki-oon
Pays : Japon