En marge de la présentation des 3 premiers courts métrages du studio Ponoc, une conférence était organisée pour parler de la collaboration de ce dernier avec le comité olympique pour les Jeux Olympiques de 2020 à Tokyo. Y participait Francis Gabet, directeur de la Fondation Olympique pour la Culture et l’Héritage, et Yoshiaki Nishimura, fondateur, PDG et producteur pour le studio Ponoc. Voici un résumé de ce qui a été annoncé :
Francis Gabet : Tout a commencé à Tokyo en 2016 ; le comité olympique proposait alors une collaboration.
Question : Pourquoi cette idée ?
Francis Gabet : Cette idée est en faite très ancienne. Les artistes ont dès le début été présent lors des Jeux Olympiques. Pour Pierre de Coubertin, ces évènements devaient être un mélange de compétition et d’art. Il y a 5 ans, il a été décidé que le côté artistique devait être relancé, pour créer un « boost de la culture ». Cela devait être un travail avec de grands artistes, bien sûr locaux.
Question : Qu’est ce qui a été prévu pour les Jeux de Tokyo ?
F. G. : Il a été décidé qu’il s’agirait de courts métrages d’animations. Cela semblait logique au vu de la place très importante que tient l’animation dans la culture japonaise. Il a donc fallu choisir un studio talentueux.
Q. : Pourquoi le choix s’est-il porté sur le studio Ponoc ?
F.G. : Cela a été assez difficile mais pourtant assez clair à la fin. Nous recherchions un studio qui avait du succès auprès du public, avec des œuvres qui ont un bon accueil et qui touche beaucoup de monde. Le studio Ponoc a du succès, crée de grosses productions tout en ayant un grand respect de la tradition. Leur recherche des valeurs a beaucoup de point en commun avec l’esprit des Jeux Olympiques. Les différents segments de « Modest Heroes », même s’ils ne parlent pas de sport, ont ce même esprit.
Yoshiaki Nishimura : Cet esprit est une motivation, un but. Mais cela a été une grande surprise de se voir confier la création d’un anime sur les Jeux Olympiques. Des problèmes se présentaient car il fallait être très précis dans les mouvements, dans les muscles. Après avoir écouté ce que voulait le CIO, nous avons revu nos objectifs. Il s’agissait de faire un anime pour les enfants et les parents, pour la jeune génération.
Q. : Qui sont les membres de l’équipe chargée de cet anime ?
Yoshiaki Nishimura : nous ne pouvons pas le dire pour le moment mais le réalisateur est quelqu’un de talentueux et qui connait bien le sport.
Q. : Avez-vous le nom d’un réalisateur en tête ?
F. G. : Non, la création est leur job, ce sont eux les artistes. Nous souhaitons, au CIO, un film sur les Jeux Olympiques, pas sur Tokyo 2020 uniquement, mais sur l’esprit du sport, des JO. Je veux planter la graine de l’esprit des JO dans l’esprit des enfants.
Q. : Le concept est donc de convaincre les enfants, de les tourner vers les JO ?
Y. N. : Ce que nous allons créer ne doit pas être que sur les Jeux de Tokyo 2020 mais doit être intemporel. L’esprit des JO, même vu dans 100 ans, doit toujours être compris. Qu’est-ce que les JO peuvent nous apporter ? Quel impact doivent-ils avoir sur les enfants ?
Q. : Qu’est-ce que vous attendez de cette collaboration ?
F. G. : J’en attends beaucoup. C’est une grande aventure car cette œuvre doit toucher les enfants pour des années et des années. Nous voulons parler du rêve que peuvent être les JO et de ce que l’on peut entreprendre pour l’atteindre.
Q. : Les Jeux Olympiques ont un très gros impact. Quelle est pour vous la première qualité à mettre en avant ? Le courage ?
Y. N. : Cet anime doit être pour les enfants mais cela ne le rend pas forcément plus simple à réaliser. Nous devons jongler entre la modestie des héros et la sensibilité des enfants. Le storyboard est en cours de réalisation, il est donc difficile d’en parler. Je peux juste répéter que cet anime ne sera pas uniquement sur les Jeux Olympiques, mais avant tout sur l’esprit des Jeux Olympiques.
Cette initiative du CIO augure du meilleur. Connaissant les talents qu’abrite le studio Ponoc, nous pouvons nous attendre à de grandes œuvres. Rendez-vous l’année prochaine pour en avoir le cœur net !
Association Asiexpo – Fabrice Docher – Festival International du Film d’Animation d’Annecy 2019, le 10 juin