En trois courts métrages, Trois extrêmes nous laisse entrevoir la quintessence de l’horreur. L’ensemble est réussi, quoique hétérogène, et chacun pourra y trouver son “horreur”.
La quarantaine et délaissée par votre mari, jusqu’où iriez-vous pour retrouver amour, gloire et beauté ? Le cannibalisme aurait-il des vertus insoupçonnées ? Grâce à un magistral cours de nouvelle cuisine, Fruit Chan parvient à nous faire saliver… puis frissonner de notre propre appétit ! A noter : ce court métrage s’achève de manière encore plus horrible que dans la version longue.
Etre un réalisateur connu comme Park Chan-wook ou le héros de Coupez, tout le monde en rêve. Cela tourne au cauchemar si un fou s’en prend à vous. Sur le plateau de tournage, il réalisera son propre film d’horreur : vous assisterez à la torture de votre femme. Ou peut-être accepterez-vous d’étrangler un enfant pour la sauver… Quand le film d’horreur rejoint la réalité, le résultat est esthétique, mais à déconseiller à ceux qui n’aiment ni l’absurde ni la violence gratuite.
Dans La boîte, Kyoko, romancière à succès, est hantée par le passé. Son éditeur la trouble et lui rappelle un homme qu’elle a connu autrefois. Takashi Miike distille l’horreur en douceur dans la mémoire de l’héroïne, qui a tué accidentellement sa sœur lorsqu’elle était enfant. La présence d’un fantôme, les cauchemars et les souvenirs s’entremêlent avec poésie et créent le malaise. La Boîte renferme indéniablement le bijou de ce triptyque.
Éditeur : Wild side Video
Pays : Divers