Trilogie Seijun Suzuki Vol. 3 de Seijun Suzuki

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“Les Fleurs & les vagues” (1964) fait partie du 3e coffret que consacre HK Vidéo à Seijun Suzuki. Un jeune yakuza enlève la fiancée de son chef, dont il est amoureux, la veille de leurs noces. Un an plus tard, se cachant à Asakusa, celui-ci travaille comme ouvrier sur des chantiers.

“La Vie d’un tatoué” (1965)
Trahi par son chef, Tetsuo, un yakuza, fuit avec son jeune frère Kenji. Arnaqués par un faux passeur au moment d’embarquer pour la Mandchourie, ils se retrouvent dans un chantier près du port. Tetsuo devient la cible de la fille du patron, qui cherche à repousser un prétendant trop pressant, tandis que Kenji tombe sous le charme de la patronne, qui fait figure de mère pour lui. Mais un inspecteur de police aux chaussures rouges se met à leur tourner autour …

“Histoire d’une prostituée” (1965)
Fuyant Tianjin où elle a mutilé un amant infidèle, Harumi, une prostituée, se retrouve au front en Mandchourie avec d’autres filles pour “servir” dans la garnison d’un régiment. Devenue le jouet sexuel d’un officier sadique, elle tente de séduire l’aide de camp de ce dernier, dans l’espoir d’humilier le capitaine. Mais c’est elle qui tombe alors amoureuse …

“Les Fleurs & les vagues” (1964)
Réalisation soignée et décors somptueux caractérisent ce film, d’un ton plus serein que les habituelles réalisations de Suzuki. Réaliste, voir poétique, l’histoire ne ménage pas moins le suspens, rendant les explosions de violence encore plus abruptes. La touche d’espoir présente à la fin souligne la nature rebelle de son réalisateur, qui refuse ainsi de se plier aux conventions du genre.

“La Vie d’un tatoué” (1965)
Premier film de Suzuki officiellement sorti en France en 1994, “La Vie d’un tatoué” est un classique du film de yakuza en costumes. Néanmoins, son originalité vient du mélange d’un début en extérieurs naturels avec des acteurs réalistes et un final démesuré, véritable morceau de bravoure stylistique.

“Histoire d’une prostituée” (1965)
Oeuvre la plus pessimiste de Suzuki, cette “Histoire d’une prostituée” filmée en noir et blanc est tirée d’un roman de Tamura Taijiro, comme “La barrière de chair”. Très critique envers la guerre sino-japonaise -le film est considéré comme le plus engagé du réalisateur- Suzuki use de nombreuses métaphores et d’effets de style, accentué par une caméra impeccable, pour faire passer son message qui n’en devient que plus explicite. Fidèle à son style, il n’oublie pas de proposer des personnages forts, surtout ici des femmes, avec une héroïne admirable par son courage et sa ténacité.

Éditeur : HK Video

Pays : Japon

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