Il est toujours assez déconcertant d’aborder un genre éculé qui, depuis quelques années, ne livre plus grand chose d’intéressant. Tel est le cas de ce film de fantôme coréen dont l’originalité de traitement ne dépasse pas, hélas, l’incroyable stupidité de son pitch. The Wig, comme son titre l’indique, est l’histoire d’une perruque maléfique. Face à ce parti pris risible, se met en place une histoire beaucoup plus sérieuse : la relation entre deux sœurs, l’une accompagnant l’autre dans sa grave maladie. Evidemment l’arrivée de la fameuse perruque va amplifier les non-dits gangrenant cette relation et va révéler des personnages moins lisses qu’il n’y paraît. Cette trame, finalement classique mais efficace, se voit plombée par une réalisation d’une lenteur fatale, largement inspirée du Kairo de Kiyoshi Kurosawa mais qui, n’en possédant pas les qualités oniriques, aura tôt fait de nous plonger dans une léthargie complète. Seules les quelques apparitions ectoplasmiques nous sortent de notre torpeur pour quelques sympathiques moments de trouille. Ces petites fulgurances ne relèveront hélas pas le niveau de The Wig qui va finir inévitablement dans le rayon déjà bien plein des ratés du film de fantôme asiatique
Éditeur : Opening
Pays : Corée du Sud