Troisième film de Bong Joon-ho (“Memories of murder”), “The Host” nous conte l’histoire de la famille Park. Le fils aîné Gang-du (Song Kang-ho, toujours parfait) tient un snack avec son père sur les rives de la rivière Han, et élève seul sa fille. Lorsque cette dernière est enlevée par un monstre, toute la famille (ajoutez le frère diplômé-chômeur au sale caractère et la sœur championne de tir à l’arc un peu lente) va tenter de la retrouver.
Chacun trouvera son compte dans “The Host”, quelque soit son goût. Les amateurs de grand spectacle comme ceux de cinéma d’auteur, les fans d’effets spéciaux comme ceux de grands sentiments. Mais aussi les aficionados de films de monstres, les dingues de comédies ou les mordus de sujets politiques. Sans oublier les friands de drames familiaux, et même (oui, même !) les fadas de tir à l’arc et les passionnés de décoloration capillaire. Bref, si vous aimez le cinéma, il y a de grandes chances pour que vous aimiez “The Host”, qui est un amalgame de plusieurs genres, plusieurs styles, plusieurs films en un. Sa première grande force, c’est à la fois de respecter les codes de chaque genre, mais aussi de les utiliser pour servir le propos général. Exemple : “The Host” est un vrai film de monstre, les apparitions de ce dernier font froid dans le dos, et le film tourne entièrement autour de lui. Pour autant, contrairement aux code du genre, celui-ci nous est (largement) montré, dès les premières minutes, pour mieux servir le propos politique du film. Le deuxième point fort, c’est ce mélange suffisamment subtil pour ne pas devenir indigeste. Le réalisateur donne ainsi naissance à un film protéiforme, à plusieurs niveaux de lecture, aussi bien pur divertissement que critique de la société coréenne des 50 dernières années et de l’ingérence des Etats Unis et de leurs blockbusters décérébrés, tout le contraire de “The Host” .
Éditeur : Océan Films / TF1 Video
Pays : Chine
