L’OAV (Original Animation Video) est un dessin animé destiné uniquement à la commercialisation vidéo, sans passer par une version cinématographique (Disney a ainsi porté les suites d’Aladdin au seul format vidéo). C’est donc une oeuvre “sous-culturelle”, un objet de consommation au même titre que les téléfilms. Fort de ces allégations, vous installez, malgré tout, la cassette de “Lain” dans votre magnétoscope, et là surprise : dès le générique vous êtes abasourdi par ses étonnantes qualités artistiques. Ce n’est pas un film vidéo que vous regardez mais un essai sur la place de Dieu et de l’homme à l’heure d’internet, le style est extrêmement novateur : les personnages semblent des silhouettes de papier évanescentes perdues dans un univers oppressant et carcéral, les sons à l’image du temps sont distordus, amplifiés.
“Serial Experimental Lain” est certes un OAV, mais cet OAV là peut vous faire découvrir une expérience esthétique nouvelle. Si vous n’êtes pas (encore) amateur d’animation nipponne, vous allez le devenir. Faîtes comme l’héroïne : Lain. Expérimentez. Cette oeuvre majeure annonce ce que sera l’art du troisième millénaire.
Éditeur : Dynamic Visions
Pays : Japon