Après Ring 2, il était évident que l’on ne pouvait aller plus loin sous peine d’asile psychiatrique. Mais nous sommes à une époque où les producteurs ont trouvé un nouveau filon se révélant plus lucratif que les séquelles (suites), j’ai nommé les préquelles (suites mais dont l’action se situe avant).
Et pour le coup, celle-ci ne s’en sort pas si mal. Remontant aux origines de Sadako quand celle-ci n’était encore qu’une belle et jeune étudiante presque comme les autres et qu’elle ne se coiffait pas comme Slash, l’histoire parvient à se désempêtrer de la vidéo maudite et à faire dans l’originalité. Il y a bien quelques petites bizarreries pas forcément cohérentes dans le scénario, mais quand on a vu Ring 2 on est tout de suite plus indulgent, et puis ici la peur fonctionne et on a son lot de sueurs froides. La réalisation est aussi une nouveauté dans ce film puisqu’Hideo Nakata laisse la place à Norio Tsuruta, qui filme cette histoire très sobrement en plans larges, choisissant de traiter l’image avec des couleurs délavées afin de rappeler que tous ces événements se déroulent au passé. Le choix est particulièrement judicieux puisqu’il lui permet un plus grand détachement et une certaine liberté vis-à-vis de l’histoire initiale.
Les raisons de la transformation de la douce Sadako en l’effrayante Sadako sont aussi intéressantes, mais malheureusement pas assez approfondies et un peu fouillis, seul maillon faible de l’ensemble. Même si le résultat est un peu inégal, lorsque l’échange se fait et que Sadako se met à faire le briard, c’est avec la même terreur qu’on la retrouve, souhaitant qu’elle retourne au plus vite au fond de son puits.
Acteurs : Yukie Nakama, Seiichi Tanabe
Éditeur :
Pays : Japon