Public enemy de Kang Woo-suk

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Meurtre, corruption, vengeance, psychopathe, arme, shoot, gun, sang, vol…
Brigade Criminelle, Séoul Est, Kang (Sul Kyung-Gu) policier désoeuvré, désabusé, détesté et dépravé enquête personnellement sur Cho (Lee Sung-Jae) homme d’affaire schizophrène, dans la veine de Christian Bale d’Américan Psycho, animé par l’argent optant pour le parricide plutôt que la charité. Tandis que l’un tente de remonter la pente, l’autre, amorce une descente aux enfers.

Voici les quelques mots qui vous accueilleront à l’ouverture de ce coffret. Macabre partie de Scrabble ou tempête de cerveaux chez Ctv, l’éditeur qui affiche au dos “Violent et sanglant, Public Enemy est un thriller coréen dans la lignée de L’inspecteur Harry et Bad Lieutenant”. Prenez quelques secondes pour vous l’imaginer… Et oubliez ! De peur de ne pas savoir sur quel pied danser une fois le Dvd lancé. Car c’est bien là où le bât blesse. Le parrain prolifique du cinéma Coréen Kang Woo-Suk (réalisateur, producteur, distributeur, investisseur) peine à trouver le ton, difficile alors de considérer une éventuelle satire de la société coréenne (corruption, criminalité, chômage…). Les rares scènes de crimes, aux allures hitchcockiennes sur orchestration électronique, sont agrémentées d’une cruauté excessive et gratuite en rupture avec l’humour caricatural et cynique qui caractérise le reste du film. Public Enemy est avant tout un divertissement jubilatoire, à la morale certes douteuse, dont la seule ambition serait de “faire payer le criminel pour ses méfaits” Kw-s. Les interprétations soignées conjurent ici tout manichéisme dans un milieu où l’on frappe par convenance.
En bonus dans le second Dvd, un Making-of de 40 mn à la narration originale, interview du réalisateur de 50 mn répondant à des questions pertinentes, des acteurs (8 mn et 1 mn), scènes coupées, scènes ratées, clip vidéo et bandes annonces.

Éditeur : CTV

Pays : Divers

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