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Le Festival du film Asiatique de Vesoul

Chroniques tous | défaut | reportage

Pour la 8e année consécutive, la petite ville de Vesoul s’est mise à l’heure du continent asiatique pour son festival “Cinémas d’Asie” qui s’est déroulé du 19 au 26 février 2002.
Si l’avenue principale arborait fièrement des banderoles d’un rouge flamboyant qu’on ne renierait ni au Vietnam ni en Chine, la manifestation a, comme à l’habitude, ouvert largement ses frontières et balayé l’Orient tous azimuts, de la Turquie au Japon, en passant cette année par le Kazakhstan, le Kirghizistan et la Mongolie.
Hommage a été rendu au cinéaste indien Satyajit Ray donnant l’occasion de revoir huit de ses meilleurs films dont “Le Salon de Musique”, “Charulata” et “Des jours et des nuits dans la forêt”. Parallèlement, on a pu découvrir une très belle exposition de photos noir et blanc de Nemai Ghosh qui l’a “suivi” durant vingt-cinq ans.
Le thème d’ensemble retenu pour cette nouvelle édition était “Ici et là-bas”, parfaitement bien illustré par le film de Tsai Ming-liang “Et là-bas quelle heure est-il ?”. On pouvait néanmoins s’intéresser à d’autres thèmes sous-jacents, tels le rapport au temps et ses transformations avec “Metamorphose” de Zhong Qiang, les subtils jeux de passe-passe entre tradition et modernité dans “La Comédie Humaine” de Hung Hung, l’enfance et les clivages jeunesse-vieillesse avec “Little Cheung” de Fruit Chan, les marginalités et différences avec “Lan Yu” de Stanley Kwan (Prix du Jury) et “Le Combat de Kim” du coréen Kim Yong-bin, présenté en 2000 au Festival Etoiles & Toiles d’Asie de Lyon .

Des films en compétition je ne retiendrai ni l’insipide “Miss Wonton” ou le rêve américain à la chinoise du singapourien Meng Ong, ni le “Coeur fragile” du kazakh Ermek Shinarbaev dont le traitement et le sujet (la passion) ne m’ont pas convaincue par leur originalité.
Par contre, les trois films chinois : “Metamorphose” (Chine continentale), “Lan Yu” (Hong Kong) et “La Comédie humaine” (Taiwan) avaient le mérite de sortir des sentiers battus et de coller à l’actualité de leur pays.
Stanley Kwan dans “Lan Yu” traite de l’homosexualité avec beaucoup d’émotion sur fond de révolte estudiantine à Pekin. Hung Hung avec “La Comédie humaine” illustre dans une forme particulière (plans fixes d’estampes anciennes et plans filmés de scènes jouées) les piétés filiales de Confucius. En quatre histoires qui se mélangent sans heurt et sept épisodes, comme au théâtre, il s’interroge sur l’ancien et le moderne. Zhong Qiang, jeune cinéaste et artiste installé à Shanghai préfère, se référer à Lao Tseu et sa Voie (en voix off) à propos d’une énigmatique enquête qui semble n’en rester une que pour le spectateur. Dans un univers chinois contemporain et urbain, complètement aseptisé et occidentalisé, les destins basculent d’un seul geste. “Quelle est la différence visible entre le Bien et le Mal ?” questionne Lao Tseu. Que distinguer dans cette fiction de l’ambition, du vol, de la vie facile ou de l’intégrité, de la gentillesse et de l’amour ? Et si tout n’était que mutation ?

Migrations, rencontres, intégration ou refus sont abordés dans les films libanais “Quand Maryam s’est dévoilée” (Prix du Public) d’Assad Fouladkar, turc “Chacun pour soi” ou “Le Garçon qui ne voulait plus parler” du hollandais Ben Sombogaart. Autre agréable surprise, le premier volet de la trilogie de Aktan Abdykalykov (“Le fils adoptif” et “Le Singe”) intitulé “La Balançoire”. Film court (48 mn) de 1993 inédit qui traite de l’enfance et de la nostalgie, jalousie en prime, avec une superbe qualité photographique et de séduisants cadrages.
Magnifique photo également dans un autre film court et mongol de 1968 : “Le Garçon de la capitale” de Bayandelgeriin Jamsran. Technicien de son état, Batkhishig est envoyé à la campagne s’occuper de chameaux. Fable poétique à partir d’un personnage “déplacé” qui ne discerne même pas mâle et femelle mais s’attache, en revanche, à prendre des photos soignées de la belle Dulam. L’humour est au rendez-vous.

Pour la clôture était présenté le touchant “Pain et poésie” de l’iranien Kiumars Poorahmad, déjà montré l’an dernier et dédié à Victor Hugo, né à Besançon le 26 février 1802. Reconnaissance rendue à la littérature dans ce 8e festival où l’on a pu constater que, si la France reste parfois un modèle ou une inspiration pour les cinémas d’Asie, en échange, ces derniers nous offrent bien, à leur tour, un renouveau d’images et de pensée.

Pays : France

Odile Echailler

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