LE CINEMA DE JIA ZHANG-KE de Antony Fiant

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« Mon cinéma est lié à la réalité d’un pays en pleine mutation », dit Jia Zhang-Ke, à la sortie de son film Plaisirs inconnus (Le Monde du 22 janvier 2003). C’est ce que démontre l’auteur de ce livre, maître de conférences en études cinématographiques à l’université Rennes 2. Cinéaste complet, auteur, metteur en scène et réalisateur, Jia filme avec talent et lucidité l’évolution de la Chine, et change avec elle.
Non dissident, après des débuts difficiles (c’est la période de Xiao Wu en 1997 et de Platform en 2000), il obtient l’autorisation des studios d’Etat et la reconnaissance internationale.

Bien qu’imprégnée de culture ancestrale, son oeuvre porte la marque de la rupture avec la cinquième génération (Zhang Yimou, Chen Cai Ge) : Jia filme le quotidien, s’interroge sur l’avenir économique et le passé maoïste. Loin des grandes fresques historiques, les thèmes qu’il aborde opposent méfaits et bienfaits du capitalisme, parlent de la présence étrangère, de l’évolution culturelle, des migrations internes ou externes, avec une préoccupation constante pour ceux qui restent sur le bord du chemin. Le regard du cinéaste, souvent considéré comme celui d’un néo-réaliste, l’a conduit à réaliser en 2009 un documentaire-fiction : 24 City, une alternative étonnante entre Chine d’hier et Chine de demain.

Éditeur : Presses Universitaires de Rennes

Pays : France

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