L’azalée blanche de Yi Ch’Ongjun

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A travers sept nouvelles, l’auteur nous conte les vies de fils, de mères, de pères, de frères ou d’amis dont les destins diffèrent chaque fois. Qu’ils soient rongés par la culpabilité, l’abandon, une souffrance cachée, leurs sentiments et leurs pensées sont dévoilés au fil des pages afin d’explorer les limites de la conscience humaine et les capacités de l’être humain dans une région appauvrie et isolée de la Corée du Sud.

La couverture du roman assez mystérieuse d’une femme à l’air las qui se cache le visage avec des mains transparentes donne une idée de son thème. Les histoires de l’auteur seront sombres, les personnages accablés par leur destin auront un lourd fardeau à porter sans avoir la possibilité de s’en débarrasser. Sans surprise, la culpabilité, la violence psychique ou physique, la mort qui rôde autour de ces êtres sont des thèmes récurrents qui donnent une atmosphère oppressante aux nouvelles. Personne ne peut être sauvé de son destin et celui-ci n’est jamais heureux. Jusqu’à leur mort, ces êtres sont destinés à errer dans leur monde sans trouver d’échappatoire. L’écriture est d’un premier abord difficile d’accès. Il faut un temps d’adaptation avant de pouvoir pénétrer l’univers de l’auteur qui est une région de la Corée du Sud qui est stigmatisée et écartée du reste du pays à l’image de la Corse en France jusqu’à il y a plusieurs années. On peut alors comprendre pourquoi son écriture est chargée de pessimisme au vu de la pauvreté de cette contrée et de la difficulté de ses habitants à vivre correctement dans un monde qui ne leur épargne rien.

Éditeur : Actes Sud

Pays : Corée du Sud

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