Nobuaki a tout du lycéen ordinaire : il va à l’école normalement, a son groupe d’amis, s’essaye à la guitare et tente de faire évoluer l’histoire avec sa petite amie Chiemi. Un soir en pleine nuit, il est réveillé par un message sur son portable. Celui-ci indique que toute sa classe participe maintenant à un jeu du roi (où une personne, le roi, donne des ordres à d’autres au hasard qui doivent être impérativement suivis) et qu’aucun abandon ne sera toléré. Il pense à une blague mais il suit ses camarades dans l’accomplissement de ces ordres, même s’ils sont un peu malsains. Or lorsque deux de leurs camarades meurent pendus, selon la prédiction du jeu car n’ayant pas rempli les conditions demandées, tous se posent la question : le jeu est-il réel ? Jouent-ils tous leur vie ? La classe commence alors à sombrer dans la folie et n’a plus qu’un objectif : trouver le roi !
Partir d’un petit jeu innocent et en faire une lutte pour sa survie : le principe n’est pas nouveau mais il fonctionne toujours aussi bien. Le jeu du roi utilisé ici peut dérailler de lui-même selon les ordres, mais comme normalement les participants sont ensemble, une certaine retenue s’installe tacitement. Or dans cette histoire le roi étant absent, il n’a pas à craindre des conséquences et il n’y a plus de limite. Une atmosphère malsaine s’installe, d’autant plus que l’on a affaire à des filles et garçons ordinaires. Suspicion, défiance et coup bas deviennent alors le quotidien de ces élèves, qui ne savent déjà même pas quand cela va s’arrêter. Le dessin relativement classique, la mise en scène pas trop exubérante renforcent le côté réaliste de l’histoire, qui donnent l’impression que cela pourrait arriver à n’importe qui. Même si l’intrigue se déroule sur plusieurs jours, les auteurs arrivent à garder un rythme intéressant entre le quotidien et l’angoisse. King’s Game contentera tous les fans de ce type de série et ils sont nombreux.
Éditeur : Ki-oon
Pays : Japon