Jellyfish de Kiyoshi Kurosawa

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Mamoru et Yuki partagent un même côté lunaire. Rien d’étonnant donc à ce que Mamoru élève une méduse venimeuse qu’il essaie de faire s’adapter à l’eau douce, ni à ce que Yuki voit parfois l’avenir en rêve…

Bien qu’il soit toujours hasardeux de parler d’un film de Kiyoshi Kurosawa, l’homme aux films tout en symboliques et parfois difficilement déchiffrables, on peut dire que cette méduse ne laisse pas de marbre. Comme dans ses autres films, plane cette même atmosphère onirique où les frontières entre illusions et réalité ne sont pas nettement définies et s’emmêlent parfois. Ce que pointe du doigt ici le réalisateur est une jeunesse en ébullition qui ne se reconnaît pas dans la société actuelle et qui ne se voyant pas d’avenir concret cherche à fuir la réalité. Une jeunesse en révolte donc, affichant fièrement la tête du Che sur leurs T-shirts, et qui forcée à se conformer ne s’en montre que plus venimeuse. Par contre il est dommage que le plaisir du cinéaste semble s’accroître en compliquant la compréhension du film alors que le nôtre diminue dans le même temps. Le film aurait beaucoup gagné à avoir un zeste de simplicité et de clarté supplémentaire. Notons tout de même la présence de Tatsuya Fuji, dont on se souvient douloureusement (n’est-ce pas messieurs ?), de son émasculation dans L’Empire des sens. Niveau bonus : un court entretien avec Kiyoshi Kurosawa et la bande-annonce du film.

Éditeur : ARTE Video

Pays : Japon

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