HISTOIRES DE FANTOMES CHINOIS 1, 2 et 3 de Ching Siu-tung

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Les trois volets de cette série appliquent une recette identique : un jeune homme inexpérimenté et naïf se voit confronté à des fantômes qu’il affronte avec l’aide d’un maître de magie et/ou des arts martiaux. Dans le premier film, il s’agit d’un jeune lettré qui, trouvant refuge dans un temple hanté, va faire face à des fantômes aux intentions diverses. Dans le second, après quelque temps passé en prison, il va lutter contre un démon ayant mis la cour impériale sous sa coupe. Enfin, le dernier opus reprend l’intrigue du premier, le personnage du lettré étant seulement remplacé par un moine.

Dès sa sortie, et encore plus avec les années, cette trilogie est devenue culte pour les amateurs de cinéma de Hong Kong. C’est en effet un des premiers succès du cinéma HK en Occident, et beaucoup ont découvert celui-ci grâce à cette série. Au-delà du mythe qu’elle représente et de la nostalgie qui l’entoure, force est pourtant de constater que seul le premier opus peut prétendre au statut de classique. Pour les spectateurs de l’époque (et encore d’aujourd’hui), le choc était de taille devant ce spectacle inédit, dont le succès reposait sur un mélange inattendu de genres et d’influences. Le premier volet marie en effet harmonieusement humour, poésie, romance, action et légendes fantastiques. A l’écran, cela se traduit par une esthétique on ne peut plus léchée, mise en valeur par la réalisation, que ce soit dans l’éclairage, les décors ou les costumes ; un casting haut de gamme, Leslie Cheung en tête ; une superbe musique ; et des influences qui vont du théâtre chinois traditionnel au “Evil Dead” de Sam Raimi. Le tout est un spectacle coloré reprenant le style de “Zu” de Tsui Hark, d’ailleurs producteur de la trilogie. Les deux suites, même si elles demeurent agréables, sont de moins bonne qualité. Le deuxième épisode nous offre plus d’action et d’humour (estampillé HK, les connaisseurs apprécieront), mais délaisse quelque peu les aspects romantique et poétique du premier. On se délectera toutefois du talent de Jacky Cheung pour la comédie, notamment dans une scène où il est entièrement paralysé, à l’exception de ses yeux, tandis que rôde un esprit maléfique ! Le troisième opus est quasiment un remake du premier, sans en posséder la subtilité et l’équilibre. On y retrouve la même intrigue, les mêmes scènes clés, et quasiment le même casting (Jacky Cheung rempile, et le jeune Tony Leung remplace Leslie Cheung dans le rôle du naïf de service).
Ce coffret comprend quatre DVD (les trois films + la version longue du troisième, celui-ci ayant été amputé d’une dizaine de minutes lors de sa sortie en France + 30’ d’entretiens avec le compositeur James Wong + 15’ d’entretien avec le chorégraphe Yuen Bun + bandes annonces).

Éditeur : HK Video

Pays : Hong-Kong

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