HIDEOUT de Masasumi KAKIZAKI

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Tentant de se reconstruire après la mort accidentelle de leur fils, un couple en crise s’offre des vacances sur une île. Le mari, un écrivain célèbre en perte de vitesse, a pris cette initiative pour tourner la page. Il veut néanmoins le faire au sens propre, en tuant sa femme qu’il hait après l’avoir attirer dans la jungle. Elle réussit cependant à s’échapper et, en se poursuivant, tous les deux finissent dans une grotte, où ils ne se doutent pas de ce qui les attend.

Dès la couverture et les premières pages, on sent que l’on va plonger dans les tréfonds de l’horreur. Et c’est le cas, tout du moins psychologiquement car il y a très peu de violence physique, même si elle est alors extrême. Au fur et à mesure que l’on s’enfonce dans cette grotte et que le temps passe, on découvre les origines du drame à l’aide de plusieurs flashbacks. La descente en enfer réelle que le couple va subir fait suite un enchainement de situations qui ont dégénéré, faisant remonter à la surface les défauts de chacun. On se retrouve alors avec des monstres qui ne sont plus ceux que l’on croit, la créature rencontrée dans la grotte n’étant presque qu’accessoire, et d’ailleurs très peu développée. Le dessin de haute volée de Masasumi Kakizaki, connu chez pour la série Rainbow, associée à une impressionnante gestion de l’obscurité, sert à merveille un récit qui ne laissera pas intact, ou tout du moins pas indifférent. Certains pourront dire qu’il aurait été possible d’aller plus loin ou que cela devient trop prévisible à partir d’un moment, mais jusqu’à son final troublant l’histoire reste quand même efficace. Sa noirceur est ainsi quasiment palpable, aidée par une édition de Ki-oon de grande qualité.

Éditeur : Ki-oon

Pays : Japon

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