Guinea Pig 1 – The Devil’s Experiment
Une femme séquestrée est torturée avant d’être sauvagement assassinée.
Guinea Pig 2 – Flower of Flesh and Blood
Un homme déguisé en samouraï enlève une femme pour lentement la dépecer.
Guinea Pig 4 – Mermaid in Manhole
Un peintre recueille une sirène frappée d’un étrange mal.
Guinea Pig 5 – Android of Notre-Dame
Un nain entreprend de sanguinolentes expérimentations sur des cadavres, afin de trouver le chaînon manquant entre la vie et la mort et de secourir sa sœur malade.
Créée à l’initiative du scénariste et producteur Saturo Ogura et de l’artiste underground Hideshi Hino, la série des “Guinea Pig” se voulait d’atteindre l’apogée en matière d’effets spéciaux réalistes et gore. Ils co-écrivent donc les deux premiers volets de la série, afin de permettre un rapide et économique lancement de la franchise. Faisant courir la rumeur que les films seraient de vrais crimes commis devant la caméra, ils réussissent à créer un buzz au-delà de leurs espérances. Les cassettes vidéo s’arrachent comme de petits pains et se classent des semaines durant en tête des ventes. Médiocrement mis en scène, le seul fil conducteur était des abominables tortures sur de jeunes femmes, détaillant en longs et gros plans les blessures infligées. Les images tremblotantes, l’absence de musique et la pauvre qualité de la lumière renforçaient encore l’impression de se retrouver face à de vrais crimes. Par la suite, les deux auteurs vont donner une nouvelle direction en “adoucissant” le côté austère et en signant des scénarios plus approfondis. Le quatrième – et meilleur épisode – touche même à une certaine poésie lyrique par l’étrange relation entretenue entre un peintre et une sirène atteinte d’une vilaine maladie de peau suite à son exposition dans des eaux polluées par l’homme. La trame scénaristique permet d’atténuer la violence graphique, mais également de pousser encore plus loin l’invraisemblance de certaines situations.
Le réalisme de la série avait néanmoins valu aux auteurs de se soumettre à une enquête policière approfondie. Enfin, la réalité a rattrapé la série, quand un homme dérangé s’est inspiré de certaines scènes pour tuer des enfants. Ces films sont toujours interdits dans certains pays et se sont encore récemment vus refuser le droit de diffusion sur une chaîne française du câble.
L’éditeur “One Plus One” inaugure donc en grande pompe sa nouvelle collection intitulée “Bloody One”, en distribuant la série par deux épisodes (pas dans le bon ordre). Il faut néanmoins être averti de son contenu, certaines scènes étant difficilement soutenables. En cela, la série est une franche réussite, dépeignant avec méticulosité des tortures de sang-froid. Les adeptes du genre vont certainement y trouver un quelconque intérêt ; moi pas.
Hino Hideshi (1,2,4) & Kuramoto Kazuhito (5)
Éditeur : One Plus One
Pays : Japon