Chaba est un vrai cafard ! Elle adore les lieux sales, vole de la nourriture aux humains tout en se moquant de leurs piètres tentatives de se débarrasser d’elle. Tu vas donc bien pour elle jusqu’à l’arrivée de Gokicha. Celle-ci est en effet son exact opposé vu qu’elle aime les humains et préfère la propreté. Dès lors Chaba va aller des mésaventures en mésaventures, au gré des actions, contre nature pour un cafard, de sa semblable…
Si Gokicha continue de tenter de se rapprocher des humains, avec toujours aussi peu de succès, elle n’est maintenant plus seule. Car c’est au grand désespoir de Chaba qu’elle tente en effet de l’aider. Mais vu qu’elles vivent de manière diamétralement opposé, il y a toujours des étincelles. Toujours aussi drôle, ce manga se bonifie avec l’arrivée d’ « une » 2ème cafard. Cela crée une dynamique nouvelle vu qu’elles réagissent de manière différente à chaque situation. Cela n’empêche cependant pas Gokicha de toujours faire des découvertes sur les humains de son côté, entre leurs coutumes, leurs loisirs ou simplement leur vie de tous les jours. Malgré ses échecs, elle aura cependant la surprise de se lier d’amitié avec un chat qui lui ne lui court pas après. Ce sera un petit moment de répit (on en arrive presque à préférer les moments où elle a des ennuis) avant de repartir pour de folles aventures, seule ou avec Chaba qui tente désespérément de se débarrasser d’elle. Toujours aussi drôle, ce manga est aussi plaisant pour son graphisme simple mais efficace. Il parle avec humour des habitudes et des travers des humains, vu par les yeux curieux d’une « mignonne » petite blatte. Il y a un point « étrange » cependant. Cela se voyait un peu dans le 1er tome mais le 2nd le confirme : les femmes sont ultra violentes ! En effet les hommes sont la plupart du temps effrayés par Gokicha tandis que les femmes n’hésitent à sortir les armes (batte de baseball, raquette, balai, etc.) contre elle, quand elles n’hésitent littéralement à se blesser pour l’écraser elle. Au vu de certains regards meurtriers qu’elles lancent, cela contraste encore plus avec la gentillesse de notre « héroïne », qui se veut aussi mignonne qu’elle peut. Ce n’est pas une « grande » histoire, il n’y a pas vraiment de scénario mais on passe un bon moment en la lisant. Après tout, c’est exactement ce qu’on lui demande et ce manga remplit parfaitement son rôle.
Fabrice Docher
GOKICHA volume 2 de Rui TAMACHI (2012)
Humour / tranches de vie, Japon, Komikku éditions, décembre 2015, 120 pages, livre broché 7.90 euros