Gisèle Alain est une jeune fille enjouée, cultivée, décidée mais aussi très naïve et ignorante du monde. Logeuse de son immeuble, elle s’improvise femme à tout faire pour venir en aide au plus grand nombre. Cette héritière qui est parti de chez elle montre cependant vite ses lacunes, n’étant par exemple jamais montée dans un tram ou ne connaissant pas les crêpes. Et c’est un de ses locataires, l’infortuné Eric, qui doit tout lui expliquer en supportant ses humeurs. Retrouver un chat, accompagner une petite fille au jardin botanique ou débarrasser une vieille maison : chacune de ses « missions » lui permet de découvrir de nouvelles choses et de s’émerveiller sur la vie de tous les jours. Tout n’est cependant pas facile et elle va devoir accepter certaines dures réalités.
Volontaire mais insouciante, cultivée mais ignorante, Gisèle Alain (je me demande comment les japonais choisissent le nom de leurs personnages) est très vite attachante malgré son caractère. Ses « aventures » n’ont de leur côté rien d’extraordinaire et sont surtout des prétextes pour notre héroïne de s’émerveiller. Le passage dans le club de strip-tease fait cependant un peu incongru, surtout lorsque l’on voit la réaction de Gisèle. Il n’y a donc pas grand-chose à se mettre sous la dent côté scénario ; on voit juste le nombre de connaissance de la jeune fille augmenter. La fin augure cependant des complications qui, on l’espère, risque de dynamiser l’histoire. Pour le dessin par contre rien à dire : même si l’auteur débute, son trait est assuré, les personnages sont beaux, les décors détaillés et variés. Dans la lignée d’ « Emma » de Kaoru Mori pour le style et l’époque évoquée, ce manga plaira aux amateurs d’ambiance victorienne.
Éditeur : Ki-oon
Pays : Japon