Lycéen ordinaire, Kamane Sudo reçoit un jour le SMS d’un ami lui demandant de l’aide pour le Darwin’s Game. En se connectant à l’application, un serpent apparait, le mordant avant de le faire s’évanouir. Sans le savoir, il est entré dans un jeu mortel, où les combats entre les différents participants ne peuvent se terminer que par le décès de l’un d’entre eux. Complètement perdu, poursuivi par un homme bien décidé à le tuer et ayant la capacité de se rendre invisible, Kamane va devoir réfléchir très vite pour arriver à s’en sortir.
Sorte de Battle Royale 2.0, Darwin’s Game rentre très vite dans le vif du sujet avec la mort d’un joueur dès les premières pages. Ensuite, comme Kamane, nous découvrons au fur et à mesure les caractéristiques d’un jeu qui n’a rien d’ordinaire. Même si bien sûr, nous ne pouvons pas tout savoir tout de suite, beaucoup de points restent en attente d’explications, tant sur le fonctionnement du Darwin’s Game que sur ses origines et objectifs. Le côté fantastique, alors que l’histoire se déroule à notre époque, nous laisse un peu perplexe : attendons d’en savoir plus pour se faire une idée. Le problème vient surtout des dernières pages présentant un fait annexe : nous pouvons vraiment nous demander comment cela peut bien s’intégrer au reste et surtout rester « logique » vis-à-vis du scénario. Malgré tout cela, l’histoire est très prenante et nous ressentons presque l’angoisse de Kamane au fil des pages. De plus très vite d’autres joueurs et factions particulières sont présentés, ce qui complexifie l’intrigue. Bien dessiné dans un style assez réaliste, le manga met en parallèle plusieurs points de vue, dont celui de la Police, tout aussi dubitative face aux « restes » des affrontements : cela nous donne une idée de l’ampleur de ce qui attend notre héros. Si l’histoire garde sa cohérence, elle promet d’être très addictive, dépassant les quelques stéréotypes et manques d’originalité présents ça et là. C’est un nouveau bon titre pour les amateurs de thriller fantastique et/ou mortel, décidément bien gâtés par Ki-oon.
Éditeur : Ki-oon Seinen
Pays : Japon