Azumi, jeune orpheline, est recueillie par un vieil homme, maître en arts martiaux. Avec neuf autres recrues, elle va s’entraîner pour devenir une tueuse professionnelle au service de la paix.
Azumi n’est vraiment pas un film comme les autres. Dès le début, il vous prend aux tripes pour ne plus vous lâcher jusqu’au dénouement final. La scène d’introduction où les jeunes guerriers doivent faire abstraction de leurs sentiments et de leurs amitiés, est en tout point bouleversante.
La couleur rouge est omniprésente : la lumière, les peintures, le soleil couchant, et le sang bien sûr, qui inonde l’innocence d’Azumi dans ce monde de mort. D’une violence excessive, cette épopée sauvage réussit à nous émouvoir là où son équivalent masculin Itto Ogami (Baby Cart) ne faisait que nous divertir. Musique splendide, paysage magnifique et combats sublimés à l’extrême, Kitamura ne manque pas d’inventivité avec une caméra virevoltante qui nous donnerait presque la nausée.
Connaissant Versus, on pouvait s’attendre à quelques éléments très second degré. Même si ces derniers n’apparaissent pas immédiatement, on peut se délecter, par la suite, de personnages charismatiques et caricaturaux comme le singe volant, un ninja qui ne manque pas une occasion de couiner quand on le frappe ; ou Bijomaru, mercenaire à la solde du puissant clan : une rose constamment entre les dents, efféminé et sadique à souhait.
Cette édition est naturellement de toute beauté : trois dvd dans un magnifique écrin bleuté avec sa farandole de bonus ; des reportages, d’ailleurs fort intéressants, qui nous plongent au cœur de la production et décortiquent les scènes d’action.
CTV ne nous déçoit pas, comme à son habitude. Même si certains pourront dénigrer le fait que l’histoire est des plus simpliste, personne ne pourra nier la puissance visuelle et esthétique de cette œuvre. Après la claque de Versus, vivez l’expérience Azumi. Du grand cinéma, un must ! Béni soit Kitamura.
Éditeur : CTV
Pays : Japon