« Au nom de la science » de Jérémy André paraît chez Albin Michel. Toute épidémie finit par être sourcée. Même si parfois sa mise à jour engendre quelques difficultés dues à des enjeux supranationaux. En ce qui concerne le covid-19, non seulement les recherches sur son origine sont restées infructueuses à ce jour, mais plus encore, aucune piste sérieuse n’a émergée des multiples rapports ou articles des autorités. Ou plutôt, si ! Nous détaille Jérémy André, correspondant Asie du magazine Le Point, dans son essai, « Au nom de la science ».
En effet, à partir de la première semaine de février 2020, il n’est plus question que de zoonose sans qu’on sache toutefois quel animal a été le porteur du virus. Cependant, le samedi 1er février, une téléconférence confidentielle a lieu entre des responsables américains et des scientifiques de divers pays de par le monde. Personne d’autre n’en a connaissance sur le moment. Elle doit rester secrète. Et pour cause. L’ordre du jour, bien que non écrit, porte uniquement sur l’origine artificielle du virus. La conférence tourne court.
Plusieurs scientifiques rejettent d’emblée la thèse retenue. Ce qui clôt l’entretien présent et à venir. Dès lors, une seule et unique version sera défendue pendant deux ans : celle de la zoonose. L’auteur démontre avec brio comment le monde scientifique va manipuler les débats pour que celle-ci soit considérée comme crédible. Toutefois, dans divers laboratoires, les doutes subsistent. Petit à petit, de nombreux faits sont remis en cause. À commencer par la ville d’origine de la pandémie : Wuhan en Chine. C’est dans cette cité que Mérieux a construit un institut de virologie de niveau P4. Le plus sécurisé en principe, car il manipule des virus des plus dangereux. Mais surtout, il a été prouvé que l’apparition du virus SARS-CoV-2 est bien celui sur lequel les Chinois effectuaient des recherches dans ce fameux laboratoire au moment du surgissement de la pandémie…
C’est avec des arguments solides et documentés à la source que Jérémy André décrypte le processus de manipulation dont a fait preuve la communauté scientifique. Non qu’il n’y ait pas eu de pandémie, mais toute l’information autour d’elle n’a été qu’un tissu de mensonges (1).
Pendant plus de deux ans Jérémy André mène une enquête opiniâtre et circonspecte. Avec en prime un retournement spectaculaire de situation ! Bien qu’il n’ait pas réussi à démontrer l’origine du covid-19 (les preuves chinoises ont été détruites très tôt), sa démonstration ne laisse que peu de doute sur l’origine accidentelle issue du laboratoire de Wuhan.
Un essai qui se lit comme un polar !
Camille DOUZELET et Pierrick SAUZON
(1) Lire aussi notre chronique https://asiexpo.fr/covid-19-ce-que-revelent-les-chiffres-officiels-mortalite-tests-vaccins-hopitaux-la-verite-emerge-de-pierre-chaillot/
« Au nom de la science », Jérémy André, 336 pages, 21,90€, éd. Albin Michel.