Trois ans auparavant, un incident indéterminé a provoqué la mort des 32 occupants de la station sous-marine Cofdeece. Avec l’entrée en vigueur d’un traité international, cette dernière a du être fermé dans l’urgence et le mystère n’a pas pu être élucidé. Aujourd’hui, la société chinoise Shanghai Kyosei, la propriétaire de cet équipement, a décidé de la rouvrir et une équipe technique se trouve déjà sur place pour la remettre en état. Kengo Kadokura et son nouveau chef Wen Chang Guo (dont l’entreprise qui a racheté celle du premier) s’apprêtent aussi à descendre les 6000 mètres qui séparent la surface de la station abyssale. Cependant dès son entrée dans l’ascenseur spécial, Kadokura sent que quelque chose cloche. D’abord son collègue mr Danzaki a été grièvement blessé puis il a la vision d’un vrai massacre. Cette impression va aller en s’accentuant car comme d’autres collègues, il se rend compte que Shanghai Kyosei cache des informations sur les incidents d’il y a 3 ans. De plus d’étranges pannes se produisent tandis que lui et une chinoise, Mei Ling, commencent à avoir des hallucinations.
Un endroit fermé, éloigné de tout, où plane un mystère auquel des morts sont liées ? Pas de doute, nous sommes dans un manga d’horreur. 6000 ne fait d’ailleurs rien pour le cacher vu que les premières pages nous montrent les restes d’un carnage. Ce tome un sert surtout à planter le décor : on découvre le personnage principal, le décor de la tragédie, ainsi quelques autres « acteurs » surtout identifiés par l’animosité qu’ils ont envers d’autres. Puis soudain la réalité bascule et les premiers incidents arrivent. Entre problèmes techniques et apparitions fantomatiques diverses, nous obtenons un mélange curieux entre réminiscences du passé et délires spirituels. La manière dont les personnes concernées sont touchées est aussi étrange, suscitant de nombreuses questions. Comme en plus pas mal de pans de l’accident précédent sont encore floues et que certains personnages semblant pourtant importants sont à peine esquissés, nous avons du mal à nous faire une idée réelle du potentiel de l’histoire. Certaines déceptions ayant déjà été de mise par la passé sur ce type de récit, il convient d’être prudent. Néanmoins 6000 a pour lui d’avoir une solide assise au niveau décor et techniques (très réalistes) et d’évoquer assez vite l’existence de certaines « factions » et motivations personnelles, nous évitant ainsi des surprises un peu trop tirées par les cheveux. A lui maintenant de confirmer dans les prochains tomes.
Éditeur : Komikku Editions
Pays : Japon