Touch Of Zen de King Hu

Chroniques tous | défaut | dvd

King Hu (Hu Jinquan) auteur singulier du genre prolifique des années 60-70 chinois, de ses œuvres en a calligraphié les lettres de noblesse du WuXiaPian. Consacré internationalement, progéniture des arts bercé à l’Opéra de Pékin les classiques et la peinture, esthète de l’abstraction corporelle. De son souffle Qi, telle une brise, au-delà de sa mise en scène a effleuré chaque décor, du scénario au montage, de la direction artistique aux costumes signant ainsi chaque détail de ses images.
Sous la dynastie des Ming un lettré finaud, une orpheline héroïque et un moine impassible sont poursuivis par une police politique autocratique sur le chemin octuple de l’extase.

Chronologiquement Kafkaïen, Machiavelique et Dantesque, Touch of Zen (1971) est une œuvre harmonieuse, d’une grâce formelle et pragmatique (le soleil nimbe, les acteurs obstruent l’objectif…) réussissant l’alchimie du Contes du Pavillon des Loisirs et du bouddhisme, orchestré d’une musicalité à la pertinence d’un ciné concert improvisé. Dans cette oeuvre personnelle de deux années, l’auteur s’y incarne en lettré riant de sa propre mise en scène au cœur de l’intrigue dans une séquence aux airs de making-of. Souffrant de son anamorphose (comme vue à travers un verre de cantine) et d’un grain laissant place aux pixels, l’édition FSF déçoit techniquement mais complète Wild Side des œuvres exilées de King Hu. En bonus : critiques (Positif, Cahiers du Cinéma…), biographies et précis historiques.

Éditeur : Films Sans Frontières

Pays : Chine

Évènements à venir