THE UNDERDOG KNIGHT de Sheng Ding, Wong Jin

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Après un accident cérébral, Lao-san se voit contraint de quitter l’armée, et se donne alors pour mission de “combattre le mal”. Maîtrisant le Wushu de la dynastie des Song, ce justicier simplet et radical croise la route d’un voleur d’œuvres d’arts de HongKong venu à Quindao pour commettre un nouveau méfait.
Il est toujours délicat de faire de personnages mentalement déficients des héros. Ce qui a permis de remporter l’empathie du public dans des œuvres comme Rainman, Forrest Gump ou Basket Diaries tient d’abord à la subtilité des acteurs et de la mise en scène. Le problème de Underdog Knight, c’est que l’on ne trouve ni de l’un ni de l’autre. Tout n’est que caricature et prétexte à l’action et au combat. En toile de fond, se dessine un chapelet de valeurs maoïstes rabâchées à longueur de pellicule. Production et censure chinoises obligent ? On se console avec des compositions de cadrage très harmonieuses, une photographie maîtrisée et des scènes de combat urbaines sèches et sans fioritures, dont un affrontement en plan séquence ralenti particulièrement réussi. Underdog Knight peine à trouver un enjeu valable et à la mesure des vertus qu’il souhaite défendre- le vol d’une spire comme symbole d’une agressivité militaire qui se cherche. Le film s’embourbe dans un ensemble de valeurs que le réalisateur, comme son héros, semble incapable de définir.

Éditeur : Autre

Pays : Afghanistan

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