Dans le cadre du Festival de l’Imaginaire
avec
Nurlanbek Nyshanov, direction artistique, guimbardes, flûtes, ocarina
Gulbara Baigashkaeva, luth komuz et guimbarde
Kenjekül Kubatova, voix et komuz
Zainidin Imanaliev, voix et komuz
Rysbek Jumabaev, récitant de l’épopée Manas
Zalina Kasymova, viole kyl kiyak
Nurak Abdrakhmanov, luth komuz
Aqyl Qasabolotov, flûte choor et ocarina chopo choor
Les Kirghiz ont préservé les anciennes formes musicales du monde turc qui se différencient très fortement de celles de leurs voisins Ouzbeks, Ouïgours ou Tadjiks influencés par la tradition musicale arabo-persane. Point de longues suites vocales et instrumentales collectives comme en Azerbaïdjan ou en Ouzbékistan mais, tout au contraire, des pièces brèves, inspirées par des paysages, des vols d’oiseaux, des récits ou des faits historiques, et conçues pour le jeu en solo. Ces pièces instrumentales appelées kuu peuvent être de simples mélodies, interprétées à la flûte choor, à l’ocarina ou à la guimbarde, ou des compositions plus complexes avec développements et variations jouées avec volubilité au luth komuz ou sous la forme de douces ou sombres cantilènes à la vièle kyl kiyak.
À côté de ce riche patrimoine de musique instrumentale dont, chose rare en Asie intérieure, les Kirghiz ont conservé bien souvent le souvenir des compositeurs, s’est constitué un vaste répertoire de chants lyriques ou à caractère philosophique composés par les poètes-chanteurs akyn.
Relativement bien préservée au cours du XXe siècle, la musique traditionnelle kirghize n’a cependant pas totalement échappé à l’influence soviétique avec ses orchestres d’instruments traditionnels et ses chansons d’inspiration socialiste. Fondé par Nurlanbek Nyshanov, l’ensemble Tengir-Too (nom kirghiz des monts du Tien Shan) propose une double approche de la tradition : tout d’abord un retour aux sources et aux modes d’interprétation en solo en s’adjoignant le concours de quelques grands maîtres, ensuite une expérimentation de nouvelles formes de jeu collectif et de composition musicale faisant notamment intervenir la polyphonie, déjà présente mais de manière sporadique dans la tradition kirghize. Ce concert sera également l’occasion de découvrir un extrait du joyau de la littérature orale kirghize, l’épopée Manas qui retrace en quelque 500.000 vers le combat pour l’indépendance que mena un héros kirghiz et ses quarante preux contre la Chine alors gouvernée par les Mongols.
Plein tarif : 20 €, Tarif abonnés : 16 €, Tarif réduit : 12 €
Accès par la pyramide et les galeries du Carrousel.
Accès privilégié par le passage Richelieu jusqu’à 18h.l
Date : Dimanche 6 avril à 17h
Lieu : Auditorium du Louvre, 75001 Paris, M° Palais-Royal