Silence dans le cinema d’Ozu [Le] de Basile Doganis

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Récemment j’ai vu “Une Femme de Tokyo”, un muet de Yasujiro Ozu de 1933. Et malgré le silence religieux dans le salle, le film “parlait” à tout le monde. J’ai compris que ce silence n’en était pas un.

Le plus japonais des réalisateurs d’après les critiques occidentaux, et le contraire pour leurs homologues japonais est un immense cinéaste qui ne vint au “parlant” que sur le tard (les 2/3 de sa filmographie sont des muets). Le silence est partie intrinsèque dans le cinéma d’Ozu et le spectateur attendra des paroles qui ne viendront pas, les images parlant d’elles-mêmes, remplacées par un langage du corps (le réalisateur filme un dos) ou d’un objet (un couloir vide apparaît souvent dans ses films). Pour l’auteur, ce silence n’est jamais vide de sens, encore moins synonyme d’absence, et sa théorie est illustrée par de nombreux exemples piochés dans la filmographie du réalisateur.
Silence, on lit !

Éditeur : L’Harmattan

Pays : Japon

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