Sayonara Gangsters de Genichiro Takahashi

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Dans un monde où les noms peuvent tuer, on se nomme les uns les autres, ainsi le narrateur devient « Sayonara, Gangster ». C’est en suivant ce professeur de poésie dans sa narration que le lecteur rencontrera Livre-de-Chansons, Henri IV ou Virgile et puis surtout des gangsters.

Lire Sayonara Gangsters, c’est plonger dans diverses histoires toutes plus irréelles et fantastiques les unes que les autres. Ne cherchez pas un déroulement classique avec un début et une fin. Non, il faut se laisser porter par le flot des mots, des expressions et voguer de récits en récits. Et si jamais vous vous noyez au milieu de cette poésie, il est alors temps de vous arrêter et de poser le livre. Et puis une heure, un jour, quelques temps plus tard, vous pourrez reprendre votre plongée dans la vie d’un professeur de poésie et de nouveau surfer au milieu de ces références parfois incompréhensibles et de ses personnages toujours poétiques.

L’originalité de ce livre est d’osciller entre plusieurs genres littéraires (roman, science-fiction, traité philosophique…), même si on peut regretter que la version française soit traduite de l’anglais et non du japonais. On peut alors se demander si on ne perd pas une partie du style propre à l’auteur.
Ce mélange de styles littéraires permet finalement à chaque lecteur de trouver son compte. De même, chacun avec ses références et sa sensibilité lira, comprendra et interprétera comme bon lui semble le récit. Pour ma part, grande lectrice de science-fiction, je n’ai pu m’empêcher d’y voir un peu du Guide du voyageur intergalactique de Douglas Adams, surtout dans la construction d’expressions loufoques et dans le surréalisme de certaines scènes. Puis au fil des pages j’ai vu une similitude avec Lettres et maximes d’Epicure : la faute aux citations philosophiques d’un gangster… Et la plupart du temps j’ai perçu une Poésie…

Et vous, que verrez-vous dans ce livre ?

Éditeur : Books Editions

Pays : Japon

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