Pour ce recueil de nouvelles – suivies ou non – et d’illustrations, Range Murata, dessinateur/designer hors pair, a su s’entourer de différents auteurs japonais plus ou moins célèbres venant du manga ou du doujinshi.
Edité dès l’origine sous forme d’artbook, “Robot” permet aux auteurs participants de travailler en toute liberté, hors des contraintes et exigences habituelles des maisons d’édition. D’où une profonde originalité, tant d’un point de vue graphique que narratif.
Ce deuxième volume comporte des illustrations de Range Murata (aussi connu pour son travail sur “Last Exile” et “Blue Submarine 6”) et de Sho-U Tajuma (“MPD Psycho”) ; plusieurs auteurs nous proposent la suite des histoires parues dans le premier volume : Shigeki Maeshima, avec une histoire post-apocalyptique mêlant combat à l’arme blanche contre des monstres et mainmise d’une religion sur le monde ; Suzuhito Yasuda, avec un magnifique manga plein de contrastes entre le noir et blanc – les couleurs ayant été nettoyées au tome précédent – et le retour à la couleur (à l’aide d’une guitare aux cordes colorantes maniées par le maître-couleur) ; Yoshitoshi Abe (“Lain”, “Niea_7”, “Ailes Grises”, “Technolyze”), au trait magnifique, ici au service de l’Heroic-Fantasy ; Hiroyuki Asada qui ne signe que 6 bulles mais vraiment géniales… Les neuf autres auteurs (certains déjà présents au premier round) complètent ce recueil, dont Miggy tout en aquarelle, Maeda, une très bonne découverte, Yug qui nous présente la première sortie à l’air libre de jeunes fourmis humanisées, Impérial Boy qui nous prouve – s’il le fallait – ses talents d’illustrateur, Haccan avec une très belle histoire illustrée peuplée de fées, Dowmansayman, une autre très bonne surprise, Kei Sanbe sur le thème du contraste entre ce que l’on est et ce que l’on aurait dû/pû être.
En conclusion, un objet magnifique, original et décalé.
Éditeur : Glénat
Pays : Japon
