Jong-du, délinquant récidiviste, décide de rendre visite à la famille d’une victime. Il aperçoit alors Gong-ju, jeune femme handicapée moteur. Fasciné, Gong-du ne peut s’empêcher de la revoir…
Oasis, du cinéaste coréen Lee Chang-Dong, avait fait l’ouverture du 9e Festival Cinémas et Cultures d’Asie. La lumière s’était rallumée dans la salle, laissant apparaître les visages bouleversés des spectateurs. Difficile de revenir d’Oasis. Difficile de ne pas rester imprégné de ce film qui touche à de si profonds sentiments. Lee Chang-Dong – ex-ministre de la Culture en Corée – évite l’écueil du sentimentalisme avec brio et dépeint la relation qui unit ces deux êtres à part avec force et subtilité.
Les bonus font la part belle au travail de préparation de l’actrice Moon So-ri (Gong-ju – qui fut l’invitée de notre festival l’an passé) et apportent un éclairage supplémentaire à ce film qui rayonne d’humanité. On sort d’Oasis ivre de sentiments confus. Sans voyeurisme, sans emphase, le réalisateur parvient à filmer l’éveil de ce personnage hors du commun qu’est Gong-ju, un éveil que seuls la rencontre et l’échange pouvaient permettre. Oasis n’est pas un film léger, mais c’est ce qui permet à son sujet d’en faire un film lumineux.
Éditeur : ARTE Video
Pays : Divers