Grand Prix du Public et Prix du Jeune Public au festival Cinémas et Cultures d’Asie 2005, inspiré d’une histoire vraie, Marathon nous présente Cho-won, jeune autiste surdoué pour la course à pied, dont la mère est persuadée que ce talent est pour lui une voie d’insertion dans la société.
Le réalisateur traite l’autisme en préférant à une approche larmoyante une vision fantaisiste et humoristique. Il tourne ainsi en dérision certains clichés (le coach pensant que Cho-won est un génie des nombres), et le naturel du héros crée de nombreuses situations amusantes, notamment sa relation avec son entraîneur au caractère diamétralement opposé.
Le personnage de Cho-won apparaît ainsi tout d’abord comme un simple élément comique, et n’est pas assez réaliste pour que l’on s’identifie réellement à lui. De façon originale et habile, ce sont donc ses proches qui retiennent notre attention : comme il est dit au début du film, c’est pour l’entourage d’un autiste que la situation est la plus dure à vivre. Dans la deuxième partie du métrage, l’épanouissement de Cho-won coïncide avec un recentrage sur son personnage et une approche plus objective, nous permettant de mieux comprendre qui il est, jusqu’à une magnifique scène finale chargée d’émotion.
Éditeur : One Plus One
Pays : Corée du Sud