LOCK UP PRO-WRESTLING volume 1

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Président d’une troupe de catch de seconde zone, Samson Takaki tente de la faire survivre par tous les moyens. Toujours au bord de la faillite, il multiplie les matchs, les tournées pour subvenir aux besoins de son équipe. Il se sent responsable d’elle et ne veut pas les abandonner malgré sa condition physique. En effet si son corps est meurtri par tous ses combats, il est aussi atteint d’un cancer en phase terminale et se bat depuis des mois contre la maladie. Mais fidèle à sa philosophie, il veut aller de l’avant, prêt à relever tous les défis que se présenteront face à lui : il veut s’améliorer, mais surtout faire du catch tant qu’il sera en vie. Cependant un combat très dur contre un adversaire d’une autre troupe va faire basculer son avenir.

Le père de Tough et Free Fight revient avec une nouvelle série sur un sport de combat, mais avec un ton très différent. Alors que le catch est plus considéré comme un spectacle, même si les catcheurs risquent réellement leur vie, Lock Up se veut bien plus réaliste que les autres titres du mangaka. Ici, pas de coups surréalistes, pas de techniques fantasques et d’esprits combatifs : il n’y a que des techniques réelles avec leurs dangers et les conditions qu’elles imposent. Nous ne trouvons pas non plus de guerrier ultra-puissant avec des attaques imparables : la troupe Akatsuki est de seconde zone et ses membres, bien que forts, n’ont rien d’exceptionnels. En plus tout de suite, nous connaissons la situation de Samson qui est loin des inviable : en plus de se battre contre les créanciers, son corps déjà mal en point à cause du catch doit lutter contre une maladie mortelle. Alors plus que le sport lui-même, ce manga parle d’un homme qui ne veut pas abandonner ses rêves, son sport, sa troupe, qui se bat jusqu’au bout pour ses convictions. C’est pourquoi il se plie à tous les caprices de ses catcheurs : il est prêt à tout pour faire le spectacle, quitte à se mettre en danger, ce qui n’est pas du goût de tout le monde. Son vrai désir est de vendre du rêve, de montrer aux spectateurs que l’on peut toujours se relever, quel que soient les difficultés. C’est ce réalisme, cette plongée authentique dans les coulisses du catch qui fait tout l’attrait de Lock Up. Et comme en plus Tetsuya Saruwatari n’a pas son pareil pour magnifier la musculature de ces sportifs, le dessin est largement à la hauteur du propos. C’est une œuvre à part dans la carrière de ce mangaka, un peu plus accessible aux néophytes, mais toujours aussi forte.

Éditeur : Tonkam

Pays : Japon

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